Mon parcours de santé - Transcription podcast

Je suis très heureuse de vous retrouver pour un nouvel épisode en solo derrière mon micro. Je vous ai parlé il y a quelques mois de mon parcours professionnel et au cours de ce parcours professionnel, on a évoqué le burnout que j'ai fait il y a quelques années et je me suis dit que ce serait peut-être intéressant de vous parler aussi de mon parcours de santé. Puisqu'aujourd'hui, je suis naturopathe, donc thérapeute du bien-être, j'accompagne particulièrement les femmes à retrouver leur santé. Et puis je me dis que c'est peut-être intéressant de comprendre d'où je viens par rapport à la santé, ce que j'ai pu traverser dans mon parcours de santé, notamment cette histoire de burn-out dont je vous parlais à demi-mot. Donc voilà ce que je vous propose aujourd'hui.

En quelques mots, je suis quelqu'un qui a plutôt toujours été en bonne santé, pas très très malade, pas de problématiques particulières enfant. J'avais des allergies au pollen, mais rien de bien compliqué. J'ai eu besoin de lunettes, mais vraiment pas grand chose, des lunettes et des séances d'orthoptiste. Par contre j'ai souvent eu des troubles digestifs depuis toute petite. Je me souviens avoir de grosses douleurs de ventre, des nausées pour lesquelles je réveillais ma mère la nuit, elle appelait même parfois SOS médecin.

Et ça a coïncidé souvent avec des moments qui étaient stressants pour moi, comme la reprise de l'école après les vacances ou ce genre de choses, mais sans forcément que je conscientise. Mais je me rappelle de ces moments un peu de terreur la nuit où j'avais mal au ventre, je pensais que j'allais vomir, etc. Et en fait, il ne se passait jamais rien, il n'y avait jamais rien niveau médical, etc. Donc voilà, il y avait déjà quand même ces deux piliers là, système digestif fragile, système nerveux un peu en roue libre. Mais à part ça, j'étais heureuse d'avoir besoin d'aucun traitement ou d'aucun matériel particulier.

Je n'avais pas besoin particulièrement de lunettes, enfin j'en ai eu enfant mais ça s'est vite arrêté. J'avais pas besoin de boîte de médicaments. Quand j'étais un peu plus âgée, je partais en vacances avec mes copines, j'avais pas besoin d'anticiper du produit pour mes lentilles ou ma ventoline. J'avais besoin de rien. Et je me voyais voyager légère, sans attache.

J'étais très contente de ça, de me dire que j'avais pas besoin de béquille pour quoi que ce soit. En parlant de béquille, je me suis d'ailleurs jamais rien cassé. C'était plutôt tranquille. Puis finalement aujourd'hui je prends des compléments alimentaires quasiment tous les jours, avec en général des pauses totales pendant mes vacances d'essai, donc finalement, j'avais beau pas avoir besoin de médicaments, aujourd'hui je prends quand même des choses tous les jours. À l'adolescence, je me souviens que j'ai eu mes règles à 12 ans, sans problématiques particulières.

Je ne les ai pas eues la première de ma bande, puisque moi j'avais un nom de moins que mes copines. Plusieurs de mes copines avaient déjà eu leurs règles, donc ce n'était pas un truc complètement inconnu, même si je n'ai pas souvenir comment on en a beaucoup parlé avant. Mais je sais qu'entre copines on s'en parlait, donc voilà, c'était rien de fou, même si c'est forcément des moments où on n'est pas très en confiance avec soi-même, puisqu'on ne sait pas trop encore comment utiliser ses protections, etc. Vraiment tout plutôt classique, si ce n'est que tous les plusieurs mois, j'allais avoir un cycle vraiment douloureux, mais c'était pas fréquent, c'était peut-être deux fois par an, quelque chose comme ça. J'ai pas eu d'acné, j'ai pas eu d'autres soucis de ce type.

Par contre, je me souviens avoir toujours été assez anxieuse, en particulier à l'adolescence, surtout par rapport au regard des autres sur moi. Je voulais être appréciée, je voulais être bien vue, etc.

Et donc ça je sais que c'est quelque chose qui pouvait être un peu anxiogène pour moi. Ça m'a menée à vouloir changer mon apparence, maigrir, m'embarquer dans le yo-yo du poids et les troubles du comportement alimentaire pendant plusieurs années. Ça n'a pas été une relation sereine pour moi. L'alimentation et moi ça a été compliqué. Mais malgré mon anxiété, qui était quand même assez intériorisée, j'ai jamais été terrorisée par exemple à l'idée de passer des examens, de parler en public, etc.

Je pense que je voyais plutôt ces épreuves comme des compétitions avec moi-même. J'avais fait pas mal de compétitions d'équitation adolescente, j'aimais ce côté challenge, etc. Donc ça m'a jamais pétrifiée par rapport à d'autres personnes qui peuvent complètement perdre leurs moyens face à un examen. Moi c'était plutôt de la bonne adrénaline. Voilà, mon sommeil a toujours été bon.

J'ai souvent été carencée en fer et dû faire des cures de tards différents qui n'arrangeaient rien à mon transit. Mais voilà, il n'y a vraiment rien eu de trop problématique ou alors vraiment j'ai oublié. Mais voilà, rien de bien spécifique dans mon adolescence. Ensuite j'ai fait une école de commerce, donc c'était sous le signe de la fête, de l'alcool, des sandwiches à midi avec de la mayo et des trucs comme ça. Mais j'avais quand même une conscience alimentaire donc j'essayais de compenser en mangeant 100 à la maison.

Bon malheureusement c'est des années où j'étais pas au mieux dans ma tête donc je compensais pas mal avec du sucré. J'avais vraiment une alimentation émotionnelle, des pulsions alimentaires et puis forcément je continue à faire le yo-yo avec mon poids. Et puis je suis partie vivre en Australie, et même s'il a mal bouffé l'alcool, il était toujours au programme, que j'ai d'ailleurs pas mal pris de poids là-bas. J'ai vraiment changé de regard sur mon corps, j'ai commencé à avoir un regard plus doux, plus bienveillant, moins jugeant. C'est vraiment une culture qui est beaucoup plus dans l'acceptation, j'ai trouvé.

très agréablement surprise de ces changements à cette époque-là. J'ai la sensation de m'être, après, petit à petit débarrassée, au bout de longues années, de mon alimentation émotionnelle, au fil de mon début dans la vie professionnelle, de mes premières relations amoureuses sérieuses, etc. Par contre, le stress s'est à nouveau grandement invité dans ma vie avec mes premiers postes, et notamment mes postes dans l'hôtellerie de luxe, dont je vous parlais dans l'épisode sur mon parcours professionnel. J'avais beaucoup beaucoup de pression, beaucoup d'attentes, de stress. J'avais la sensation de devoir rentrer dans le moule, de changer mon langage, même mon apparence.

Je devais être maquillée en tailleur, les cheveux bouclés c'était pas très apprécié. Donc voilà, j'avais vraiment ce stress de... de ne pas dire un mot plus haut que l'autre, de faire bien les choses, de ne pas me faire taper sur les doigts, etc. Et c'est un stress qui a été intériorisé pendant longtemps et qui est venu petit à petit un petit peu me causer des petits dégâts de santé. Mais pour le coup, je n'ai pas eu la sensation d'avoir eu de soucis avec mon poids et mon apparence depuis.

J'étais tellement occupée de toute façon par mon travail, le stress m'a fait perdre un petit peu de poids. J'étais plutôt à l'aise à ce moment-là, en revanche j'ai plusieurs soucis de santé qui se sont exacerbés, notamment mes troubles digestifs qui sont revenus de plein fouet. Je me rappelle parler avec une de mes collègues et lui dire j'ai vraiment la sensation que mon ventre ne fait plus partie de mon corps. d'avoir comme une boule, c'est tendu, c'est gonflé, pourtant vraiment j'étais mince, j'avais pas le ventre particulièrement proéminent, mais je sentais vraiment que ça n'allait pas là-dedans, j'avais un transit complètement perturbé, j'étais pas très bien, puis j'avais pas franchement le temps de penser à comment bien m'alimenter, etc. Pendant toute cette période, j'étais célibataire, donc j'ai décidé d'arrêter ma pilule.

Et puis j'ai eu un retour de bâton avec plein de petits boutons, des règles douloureuses. Bien sûr, aujourd'hui, je vois clair dans tout ça, mais ce n'était pas le cas à l'époque. Et c'est là que j'ai découvert, grâce à une de mes collègues, la naturopathie, qui m'a aidée à retrouver du confort dans mon corps, à garder la tête hors de l'eau niveau énergie aussi, parce que j'étais très très fatiguée. Je me rappelle que quand je retrouvais des copines ou de la famille, à chaque fois qu'on me disait « Salut, comment ça va ? », je disais « Je suis fatiguée ».

Et aujourd'hui c'est un truc que j'ai plus envie de dire. Je me suis fait la promesse en changeant de vie, de me dire en fait ça c'est pas normal de passer sa vie à être fatiguée. On n'est pas venu sur Terre pour être crevé et stressé H24. Donc je ne veux plus avoir comme réponse je suis fatiguée, donc je vais faire en sorte de ne plus être épuisée. Et ça c'est vraiment un mot d'ordre que j'ai mis en place au moment de changer de vie et de me former à la naturopathie, de devenir naturopathe etc.

et que je continue à faire aujourd'hui. Même si, bien sûr, il m'arrivait encore d'être fatiguée. Mais voilà, je ne veux pas que ce soit une constante dans mon quotidien. Donc j'ai découvert la naturopathie, ça m'a vraiment aidée. Je me souviens que c'était dur parce que je n'avais pas le temps de cuisiner, je picorais quelques petites choses qui se faisaient facilement.

Du tzatziki, des tomates cerises, des toasts d'avocat, des œufs au plat. À part ça, j'étais beaucoup dehors le soir, dans des restos, à des soirées, des vernissages, des choses comme ça. J'avais facilement un verre d'alcool dans la main, deux-trois petits trucs à picorer, c'était pas forcément très sain. Et puis tout ce que la naturopathe me disait, ça me paraissait des changements énormes. Je me rappelle, elle me disait « mais vous mangez du sucre tous les jours ?

» et pour moi c'était « bah oui, j'ai toujours mangé du sucre tous les jours en fait ». Elle me disait, vous buvez quand même pas mal d'alcool. Et je me dis, bah ouais, mais en fait, quand je suis un repas pro ou invité à un vernissage ou un truc comme ça, c'est comme si je sentais que je n'avais pas le choix, en fait. Et tout ça, dans mon changement de vie, ça a été aussi retrouver la liberté aussi à ce niveau-là. Je me rappelle que quand j'ai quitté mon dernier poste, je me disais, mais plus jamais je vais avoir à manger la bouffe insipide de la cantine.

Je vais pouvoir décider moi-même ce que je vais manger ce jour-là. et pas manger ce qui est là parce que c'est là et qu'aujourd'hui le menu c'est ça et qu'il faut que je mange ça. Je me rappelle, ça me rendait dingue de ne pas pouvoir manger ce que je voulais, ce dont mon corps avait besoin en fait. Bon là, à ce moment-là, j'avais déjà un peu cheminé, mais c'est vrai que juste avant de changer de poste, en tout cas, j'avais passé deux années très intenses, surtout stressantes, humainement, et on m'a diagnostiqué une gastrite, juste au moment où je changeais de poste. Donc évidemment, la gastrite c'est...

une problématique stomacale, c'est très lié au stress. Et moi j'allais changer de poste, donc en fait j'étais en train de faire une passation sur mon poste, on m'attendait pour un nouveau job, et je ne me suis pas outroyée le temps de faire ma fibroscopie sous anesthésie générale parce que j'avais pas le temps dans ma tête. Et donc j'ai fait ma fibroscopie dans les jours qui ont suivi, parce qu'avec l'anesthésie générale fallait que j'attende, d'avoir un créneau, etc. Et donc je me suis retrouvée à 7h du mat dans cette salle d'examen sans anesthésie. La fibroscopie c'est quand même une caméra qui passe par la gorge, donc c'est pas ce qu'il y a de plus agréable.

à pleurer, avoir des envies de vomir, enfin c'était terrible, mais à 10h du mat, le mascara un peu coulé, j'étais à mon poste, au travail, sortie de l'hôpital, etc. Donc voilà, vous voyez que j'étais très déconnectée de mon corps, que j'étais loin d'être ma priorité. et que je faisais ça avec le recul pour qu'on m'apprécie, pour qu'on trouve que mon travail était bien, pour qu'on puisse pas me reprocher quoi que ce soit, pour pas qu'on puisse me voir vulnérable ou défaillante, ce genre de choses. Donc évidemment, j'ai beaucoup cheminé depuis, mais peut-être que ça fera écho à certains vécus qui peuvent être les vôtres en ce moment.

En tout cas, à ce moment-là, j'ai commencé à comprendre que mon capital santé en prenait un sacré coup à cause de mon train de vie. Mais j'ai quand même signé pour mon dernier poste dans l'hôtellerie avec encore plus de challenges, des choses encore plus compliquées, encore plus de pression. Mais je sentais que ça commençait à coincer. Les exigences n'étaient plus en phase avec la manière dont je voulais m'alimenter, prendre soin de moi, m'habiller. Le stress était encore monté d'un niveau et je sentais que que c'était difficile.

Il m'arrivait d'être au travail à 7h le matin pour avoir du temps pour travailler tranquille avant que les gens arrivent et que je sois constamment coupée, de partir à 23h, de manger du coup des trucs de chez Cojean le matin au passage, un jus vert et un petit truc, et le midi et le soir de faire venir des Uber Eats ou des Deliveroo en bas du bureau parce qu'en fait j'avais pas le temps. Donc voilà, vous imaginez que forcément manger mes crudités, mettre mes bonnes huiles riches en oméga 3, etc. C'était loin d'être ma priorité. Mais j'étais à la fois très stimulée, passionnée par ce que je faisais, galvanisée par les responsabilités aussi, super équipe, etc. Donc c'était compliqué, je n'avais pas l'impression que ça clochait, mais je sentais que mon corps commençait à lâcher.

J'avais très peu de temps dans ma vie perso, puisqu'il m'arrivait souvent de bosser les week-ends, etc. Donc le peu de temps que j'avais, j'essayais d'en profiter à fond. Donc je voyageais, j'allais à des festivals, il m'arrivait d'enchaîner des voyages, d'enchaîner la Grèce, le mois suivant Tel Aviv, le mois suivant le Liban, le mois suivant... de partir je ne sais où en France. Enfin voilà, je ne m'arrêtais pas.

Et même quand je restais à Paris, puisque je vivais à Paris à l'époque, j'enchaînais les festivals, les soirées, les apéros, les trucs, je ne voulais rien manquer. Je souffrais clairement du FOMO, the fear of missing out. Et voilà. Et donc mon corps a fini par lâcher. J'ai fait des malaises au travail, je ne dormais pas assez, j'étais dans une terreur de mal faire, de ne pas être appréciée.

Je ne me sentais pas entendue, pas écoutée. D'ailleurs j'enchaînais les angines et quand on sait l'impact émotionnel d'une angine, on comprend bien. Heureusement, j'étais déjà intéressée par la naturopathie, déjà suivie, et j'ai pu vite rebondir au moment de mon burn-out et m'inscrire en formation natureaux. Néanmoins, je me suis longtemps traînée les casseroles de ce burn-out. Je vivais encore beaucoup de réminiscences de cette époque, beaucoup de stress en recevant des e-mails.

C'était compliqué pour moi d'avoir une deadline, d'avoir des gens qui attendaient des choses de moi, en fait. C'était très très compliqué pour moi, ça. J'avais l'impression de me noyer dans un verre d'eau. J'avais beaucoup de mal à me retrouver en groupe aussi. Le monde autour de moi, le bruit, tout ça, c'était très, très compliqué.

Beaucoup de stress à recroiser des gens de mon ancienne vie. Ça, c'était très, très difficile pour moi aussi. Et puis j'avais du mal à me positionner dans un groupe puisque je suis passée d'un statut de responsable marketing dans l'hôtellerie à un cercle complètement différent avec mes camarades de promo en natureau, des gens qui viennent vraiment de plein plein de secteurs, plein plein de milieux différents. alors que j'avais été quand même dans un moule pendant beaucoup d'années et c'était compliqué pour moi de retrouver ma place, de retrouver qui j'étais en fait. Et mon début de formation naturelle a été challengeant pour moi par rapport à ça.

Heureusement, je suis tombée dans un super groupe plein de bienveillance et chacune arrivait avec ses bagages et son vécu et ses casseroles. Donc petit à petit, j'avais l'impression de retrouver une partie de moi. En tout cas, j'ai beaucoup travaillé sur moi à partir du moment où j'ai baigné dans cette formation natureaux. J'avais accès à plein de choses, donc j'ai testé beaucoup, beaucoup de choses. De l'hypnothérapie, des saunas natureaux, de la kinésiologie, du magnétisme, des voyages chamaniques au tambour.

Je faisais du yoga kundalini, j'ai fait de l'EMDR, c'est une des choses qui m'a le plus aidée. J'étais vraiment avide de découvertes pour faire du bien à mon corps, pour m'y reconnecter. Et puis, le podcast étant lancé, je rencontrais plein de gens pour des interviews. Parfois, on m'offrait des séances découvertes. C'était très galvanisant pour moi de redécouvrir tout ça, de tester plein de choses.

Je ne pouvais pas dire ce qui m'a fait du bien plus qu'autre chose, mais je sais que le MDR a beaucoup joué. Mais voilà, je touchais à plein de choses et c'était un nouveau monde qui s'ouvrait à moi, donc petit à petit j'ai repris du poil de la bête, j'allais de mieux en mieux, je remontais un petit peu la pente. Mais il me restait un souci, c'était mon cycle menstruel. Je sentais depuis des années que j'avais un déséquilibre hormonal, depuis que j'avais arrêté ma pilule en fait. J'avais un fort SPM, j'avais des règles douloureuses que j'arrivais pas à comprendre les tenants et les aboutissants, c'était pas à tous les cycles.

J'avais beau essayer des petites choses que je voyais passer sur les réseaux sociaux ou dans des bouquins, mais c'était pas limpide. Et les professionnels qui me suivaient balayaient souvent ça du revers de la main. J'ai jamais réussi à avoir un gynéco qui acceptait de me faire un bilan hormonal. De toute façon, j'en ai fait plus tard et ça ne m'a rien donné comme indication claire. Et puis du coup, j'ai décidé que j'allais commencer à me former, à me renseigner par moi-même, parce que la formation naturelle m'apportait quelques clés, mais ce n'était pas très ciblé sur cette partie équilibre hormonal, cycle menstruel.

Donc, je me suis mis en tête de faire mes propres recherches. Et une fois que j'aurais compris, décoder tout ça, d'en faire un livre, de le publier pour partager tout mon savoir à ce sujet, de le partager à mon tour et de pouvoir aider différentes femmes. Et c'est ce que j'ai fait avec mon livre Reconnection au cycle féminin. Et je continue encore et toujours à apprendre d'ailleurs sur le sujet, à me former. J'ai dû aller chercher dans des études, dans des bouquins en anglais, des choses aux États-Unis qui m'ont beaucoup, beaucoup apporté de billes, de clés.

Pendant mon coursus natureau, j'ai réussi à apaiser un peu mon cycle. Puis j'ai eu l'occasion de jeûner une semaine. J'ai voulu le faire sérieusement, vraiment sérieusement. Donc j'ai fait une très longue descente alimentaire, une reprise alimentaire assez longue aussi. Ce qui fait que j'ai eu une alimentation très très saine, très légère pendant un mois et demi.

Et là j'ai plus une seule douleur. Ni digestive, ni menstruelle, plus aucun inconfort. Donc j'ai bien compris que quelque chose se jouait là-dedans. J'ai bien compris que l'alimentation, la digestion, l'inflammation étaient liées. En revanche, quelques mois plus tard, j'ai senti une vive douleur dans le bas-ventre, en particulier si je contractais pour aller uriner ou aller à la selle.

Et c'est une douleur que j'avais déjà sentie quelques mois auparavant. Donc j'avais déjà senti ces douleurs au mois de juin, j'ai jeûné au mois de fin septembre, et puis c'est revenu à la fin de l'année, disons au mois de décembre. Et à l'époque, au mois de juin, j'en avais parlé à mon généraliste, qui était très chouette. Il avait pensé tout de suite à l'endométriose, il m'a fait passer une échographie qui n'a rien donné. D'ailleurs l'échographe m'a gentiment gratifiée d'un « Ah, vous êtes encore une nana constipée qui a absolument aucun problème, vous pouvez remettre votre petite culotte ».

C'était génial, un très très bon moment à passer.

Et donc évidemment j'ai arrêté de m'inquiéter puisque de toute façon on ne m'avait rien trouvé. Sauf qu'à la fin de cette année, j'avais des règles atrocement douloureuses, je devais gober une quantité d'anti-douleurs. C'était très très compliqué, je vivais une période émotionnellement un peu compliquée aussi. Et après plusieurs semaines à attendre, à avoir cette douleur dans le bas ventre, je ne supportais pas si quelqu'un cognait ma chaise ou me bousculait. J'avais l'impression d'avoir un ballon rempli d'eau au niveau du périnée.

C'était lourd, il y avait une pesanteur, ça me faisait mal dans toutes les positions. Pendant le cursus natureau, on faisait des cours de massage, des cours d'exercice physique, des choses comme ça, et j'étais limitée. Et je savais même pas s'il fallait que je prenne rendez-vous chez un gynéco ou chez un gastro-entérologue, je savais même pas si c'était de la sphère gynéco ou digestive. Et puis j'ai décidé de prendre rendez-vous avec un gynécologue qu'on m'avait recommandé, un nouveau, un ENIEM gynécologue. Et là, ça a été le tourbillon.

Il a tout de suite compris qu'il y avait quelque chose qui clochait, donc il m'a envoyé dans l'heure qui suivait notre rendez-vous faire une échographie. À l'échographie, un énorme kyste de 9 cm a été aperçu. On m'a envoyé tout de suite faire des prises de sang, donc j'ai passé la journée à courir aux quatre coins de Paris alors que j'avais complètement d'autres choses de prévues ce jour-là. Et puis les marqueurs sanguins orientaient quand même pas mal vers un potentiel cancer de l'ovaire. Donc j'étais mise en relation avec un chirurgien qui devait partir en vacances une semaine après, donc tout s'est enchaîné, ça a été un terrible tourbillon et en fait en une semaine je me suis retrouvée en salle d'opération à devoir subir une celluloscopie pour enlever ce kyste et le faire faire une biopsie, voir de quoi il s'agissait.

Et on m'a prévenu qu'on partait en opération exploratoire, qu'on ne savait pas du tout ce qu'on allait trouver. C'était tout au début du Covid. Le Covid était officiellement pas encore chez nous, mais on en entendait parler dans les médias. Donc ça a complexifié un tout petit peu mon séjour aussi à la clinique. Et on m'a dit que ne sachant pas ce que j'avais, on ne savait pas si j'allais pouvoir me réveiller avec mon appareil gynéco intact.

Je vous laisse imaginer le stress, la dépossession de mon propre corps et de mes propres décisions, puisqu'évidemment je n'ai pas eu la moindre ouverture pour prendre d'autres avis. On m'a extrêmement alertée sur le sujet, en me disant de n'avoir aucune relation sexuelle au risque de faire éclater le kyste. C'était très anxiogène, angoissant. Il s'avère que la biopsie du kyste a montré que c'était un endométrium, donc un kyste d'endométriose, que l'opération s'est bien passée, que mon appareil gynéco est ressorti intact avec une réserve ovarienne non touchée, et que malgré le choc émotionnel que ça a été, j'ai pu reprendre toutes mes bonnes habitudes d'hygiène de vie et les renforcer pour vraiment prendre soin de moi. J'ai vu ça un peu comme une nouvelle page, je partais avec un bas-ventre nettoyé et propre, entre guillemets, et donc je voulais vraiment mettre en place tout ce que j'avais pu découvrir dans mes lectures, etc.

Et puis continuer ces choses annexes, puisque pour moi, l'hygiène émotionnelle, la santé de l'esprit est indissociable de la santé du corps. D'ailleurs, les kystes, on dit souvent que c'est des choses qui s'enkystent, des choses qui ne sont pas passées. que le corps a engrammé à cet endroit-là, donc très très lié aux émotions. C'est d'ailleurs marrant, c'est ce que ma gynécologue m'a dit, spécialiste de l'endométriose au centre Tivoli à Bordeaux. C'est ce qu'elle m'a dit elle aussi, quand j'ai eu à nouveau quelques p'tits kystes en début d'année.

Donc voilà, c'est très important pour moi de continuer à prendre soin de moi sur tous les plans, le plan émotionnel, mental, mais aussi le plan physique, etc. Faire attention à mon alimentation, etc. Et puis finalement, je me dis que dans cette aventure, le diagnostic est tombé au moment où j'avais enfin des bonnes clés en main pour prendre soin de mes hormones naturellement, là où j'avais enfin décodé un peu le truc et compris plein de choses, même si je suis jamais au bout de mes découvertes. Donc j'ai décidé de ne pas reprendre d'hormones, de pas accepter la pilule qu'on me transmettait, avec un discours très paternaliste et anxiogène, me disant que si je la prenais pas, on me retrouvait dans six mois à nouveau au bloc. Mais je me suis fait confiance, j'ai pris plusieurs avis cette fois, et aujourd'hui ça va faire trois ans, j'ai trois ans et demi, j'ai toujours pas repris de pilules ni de contraceptifs, et je peux le dire aujourd'hui j'ai plus de règles douloureuses, il m'arrive d'avoir encore Encore une petite inflammation digestive qui me cause ce ventre qui peut gonfler assez rapidement, qu'on appelle souvent le endobelie, mais qui à mon avis est très lié à une inflammation digestive et pas forcément à l'endométriose en elle-même.

J'ai juste quelques tiraillements pendant mes règles, mais pas de réelles douleurs. Je suis beaucoup mieux dans mon corps, j'ai repris le sport. C'est vraiment tout un cheminement, je ne peux pas dire que juste après l'opération tout allait bien, mais j'ai continué sur mon chemin, j'ai continué à me faire confiance, à faire les choses de manière naturelle. Ça ne veut pas dire que si on prend des hormones de synthèse on a raté quelque chose ou que c'est moins bien, ça dépend vraiment de chaque femme. Mais moi mon métier c'était d'accompagner les femmes à faire les choses naturellement dans leur corps, donc il fallait au moins que je me donne cette chance d'essayer pour moi-même.

Depuis, je passe une échographie tous les ans pour être sûre que je n'ai pas de nouveaux kystes ni de choses comme ça. Si jamais il y a des inquiétudes plus poussées, il faudrait que je fasse un IRM. Là, en début d'année, j'ai eu un petit retour de kyste qui s'est avéré fonctionnel, qui m'a fait peur, qui m'a remise sur les rails aussi pour prendre à nouveau bien soin de moi. Je vous en ai parlé dans mon épisode sur mon parcours pro, mais ça a été aussi une période où professionnellement, c'était compliqué, émotionnellement, fatigue, etc. C'était très compliqué.

Donc, j'ai remis à nouveau plein, plein de choses en place pour prendre soin de moi. et j'ai senti que ce kyste n'était plus là, parce que toute cette sensation d'hyper-imprégnation hormonale que j'avais au moment où le kyste était revenu, les seins très douloureux, des petits boutons, les humeurs vraiment incontrôlables au moment du prémenstruel, de la phase luthéale, etc. Tout ça est reparti avec tout ce que j'ai mis en place, et donc c'est la confirmation que c'était un kyste fonctionnel, que ça va, ça vient, Comme le disait ma gynéco, c'est peut-être deux projets qui étaient un peu bloqués et qui se sont mis à s'enquister dans mon corps. En tout cas, j'aime bien avoir cette vision des choses, il ne faut pas avoir juste celle-ci. Mais quand le corps médical se met à avoir ce genre de regard et à ne pas s'inquiéter, c'est hyper empouvoirant, en tout cas pour moi qui suis naturopathe et qui fais les choses de manière naturelle.

Je ne veux pas crier victoire trop vite, le corps est humain et changeant, on n'est jamais arrivé au bout du chemin. Mais voilà, je suis arrivée à vraiment un confort de vie et vous voyez que pourtant ça n'a pas été gagné, ça faisait des années que je me traînais tout ça. Donc c'est votre petite note d'espoir que quand on prend soin de soi, Ça veut pas dire rejeter l'allopathie, ça veut dire cumuler les deux, l'allopathie et les médecines traditionnelles, naturelles. On peut avoir des très très bons résultats et pas que sur l'endométriose ou sur les hormones. Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet d'endométriose, j'ai réalisé un épisode reportage dans la saison précédente avec mon vécu mais aussi le vécu de beaucoup d'autres femmes et ça peut être très très intéressant pour vous si jamais c'est des sujets qui vous touchent ou qui touchent vos proches.

Voilà pour mon parcours. Depuis tout ça, je vais bien. Je suis très peu malade depuis que je suis natureau et que je sais comment prendre soin de moi. Si jamais je flanche sur un petit quelque chose, j'ai tout de suite les remèdes naturels pour aller mieux et je prends soin de mon immunité aussi. Je souffre de rien, si ce n'est, comme je vous disais, encore un peu d'inflammations digestives et de quelques fois des petits troubles du transit.

Mais maintenant, je sais ce qui me convient. Je privilégie des monodiètes quand j'en ai besoin. Je fais des cures de probiotiques et de principes verts deux fois par an. Je pourrais vous faire un épisode sur ces petits rituels bien-être que je mets en place au quotidien pour prendre soin de moi chaque jour. Ça peut vous donner quelques pistes.

Je sais aussi que mon stress et ma fatigue peuvent revenir au galop, que je suis fragile là-dessus. Donc j'organise ma vie pro en fonction. C'est aussi pour cette liberté que je suis devenue entrepreneur. Et puis j'ai inclus justement plein de rituels à mon quotidien pour prendre soin de moi. Je mets au même niveau les soins physiques, la gestion des émotions, les énergies, les gens qui m'entourent, la spiritualité, mes objectifs de vie, les choses qui m'animent dans la vie, qui me nourrissent.

Je suis plus que jamais convaincue que le lien corps-esprit est essentiel. Et donc je m'efforce de prendre soin de moi de cette manière-là. Je vois vraiment ça comme la maintenance de mon corps, et chaque mois je fais quelque chose pour moi selon mes besoins. Massage, ostéopathie, facialiste, kinésiologie, acupuncture, etc. Pour moi, on doit prendre soin de son corps en prévention, comme ça, avec une sorte de maintenance, plutôt qu'attendre d'avoir un problème et de devoir ramer pour remonter un petit peu les niveaux.

Je me nourris aussi de ce qui me fait du bien. Je donne souvent d'ailleurs en consultation le conseil de faire la liste des choses qui vous rechargent, qui vous font du bien. Donc manger équilibré certes, mais ça peut être d'autres choses comme pour moi les balades en nature avec ma chienne, les journées à la plage, les moments avec mon amoureux ou mes amis. le soleil, les couchers de soleil, il y a plein de choses comme ça qui me font du bien, jardiner, avoir des projets créatifs. N'hésitez pas à vous faire une liste de ces choses qui vous rechargent émotionnellement, qui vous rechargent les batteries, et puis à les implémenter régulièrement dans votre quotidien.

Par exemple, moi cette année j'ai décidé de me remettre à des choses plus créatives et donc chaque mois je dessine dans mon petit carnet d'aquarelle les meilleurs moments du mois. Je vous le partage d'ailleurs sur Instagram si vous voulez aller voir. Et ça, c'est important aussi pour mon équilibre. Je me complémente, bien sûr, en fonction de mes besoins. Je prends des plantes aussi, en fonction de ce que je traverse.

Je vous en parlerai aussi dans cet épisode sur mes rituels bien-être. Et puisque l'allopathie est aussi une clé de bien-être, bien sûr, je l'utilise en préventif, donc en faisant des check-up chaque début d'année, avec ma dentiste, ma gynéco ou ma sage-femme, mon échographe, mon ophtalmo, mon médecin en micronutrition. J'ai découvert l'Oligoscan récemment pour voir l'état de réserve de mes micronutriments, de ma concentration en métaux lourds, donc je vais refaire tous les six mois ou un an un check avec un naturopathe qui pratique l'Oligoscan. Bref, je prends soin de moi, vraiment, et il n'y a rien qui passe avant ça. Et c'est ce que j'espère vous transmettre avec cet épisode, j'espère que ça sera intéressant et utile pour vous, mais surtout que vous aurez compris l'importance de prendre soin de vous au quotidien, en prévention, et de ne jamais rien faire passer avant votre bien-être et votre santé.

puisque toutes ces petites tâches ménagères qui occupent votre quotidien, toutes ces petites tâches professionnelles, toutes ces petites choses à faire, cette to do list, ces choses, ces aspirations, ces trucs que vous aimeriez accomplir, rien ne se fera de tout ça si vous n'êtes pas en bonne santé. Et donc c'est à remonter tout en haut de votre liste de choses à faire, prendre soin de vous, vraiment. Voilà, j'espère que cet épisode vous aura plu. N'hésitez pas à le partager autour de vous, à des personnes que ça peut aider ou intéresser, des personnes chez qui ça peut faire écho ou faire des clics. Comme toujours, je vous donne rendez-vous sur Instagram ou via la newsletter du podcast pour ne rien manquer des Good Vibes.

Je vous embrasse et on se retrouve très vite.

Marion Pezard